L’espèce humaine
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ANNE COUTUREAU / LIRE L’ESPÈCE HUMAINE
L’Espèce humaine est un monument.
Un de ces livres dont la lecture peut changer une vie.
Il a changé la mienne. Miracle de la littérature. Miracle de la conscience dans le temps.
J’avais vingt-cinq ans, l’on m’avait mise en garde : « c’est une lecture éprouvante, il faudra être en forme pour supporter ». J’y allais avec méfiance. Et ce fût, au contraire, une lecture facile, coulante, et étonnamment heureuse.
Car cet écrivain m’a prise par la main, comme un frère, pour me montrer, pour partager. Et malgré l’horreur qu’il rapporte, je ne fus pas noyée dans l’émotion, ni dans la fascination ; son regard sûr m’a permis de voir et de prendre ma part de cette histoire. Il a ouvert un espace en moi qui est autant une blessure qu’une porte. Je ne suis plus tout-à-fait la même depuis, atteinte par sa sensibilité, qui est un appel à l’exigence de la conscience.
Ce livre ne m’a plus quittée ; au sens propre il n’a pas quitté ma table de nuit, et il n’a pas quitté mon âme. Il ne cesse de la travailler.
C’est une parole vivante, qui agit en moi, au point de nécessiter aujourd’hui le besoin impérieux de la partager.
J’ai naturellement saisi les moyens d’expression qui sont les miens : le théâtre, le jeu pour transmettre avec tout mon être, avec le meilleur de moi-même, la puissance de cette parole agissante.
ANNE COUTUREAU /ADAPTER L’ESPÈCE HUMAINE
Littérature et théâtre
Je n’envisageais pas d’adapter le texte de Robert Antelme au sens de le réécrire mais d’opérer un choix d’extraits, parmi ses trois cent cinquante pages.
Parce que son écriture est un monde en soi. Exemplaire. Intouchable. Il décrit simplement, crument ce qu’il voit et ne fait pas de « littérature ». Pourtant, à mes yeux, son texte est la manifestation même de la force de la littérature.
Aussi parce que c’est une langue faite pour l’oralité : des phrases courtes, peu de métaphores, des descriptions concrètes, aucun commentaire gratuit, que des mots essentiels.
Mais cela n’est pas sans poser de problèmes qui furent autant de pistes de création.
Tout d’abord, le récit est au présent, à la première personne, celui qui parle est un homme, à bout de forces, pesant trente kilos, survivant dans l’environnement incomparable, sans doute inimaginable, et surement irreprésentable, d’un camp de concentration ; je suis une femme, de cinquante ans, du vingt-et-unième siècle, en parfaite santé, née longtemps après la guerre.
Ensuite, c’est la parole d’un homme qui perd ses moyens les plus élémentaires et veut rester lucide, qui veut voir et montrer. Ne pas submerger ses lecteurs par la fascination, l’émotion, la plainte. Il y a, dans son style, une volonté de garder la tête froide. De ne pas faire d’effets. De ne pas dissoudre la conscience dans le spectaculaire. Volonté qu’il me semblait essentiel de suivre.
Enfin, c’est une œuvre sans dramaturgie, dans le sens où l’action suit une chronologie mais ne propose pas d’intrigue au sens classique. Et d’ailleurs, on sait comment ça finit ; la grande et la petite histoire, la défaite de l’Allemagne, le retour des camps, le retour de Robert Antelme lui-même.
Comment dès lors, m’approprier cette parole ? L’incarner ?
Quelle place pour le corps, pour l’émotion, bases du jeu et du théâtre même ?
Quelle dramaturgie inventer, révéler, abandonner pour construire un spectacle ?
Si L’Espèce humaine est la quintessence de la littérature, nous devions comprendre quelle pourrait être la quintessence du théâtre, quelle serait sa forme « essentielle » afin d’épouser l’esprit des mots, au plus près de l’expérience vécue, par la grâce de l’art.
PATRICE LE CADRE / METTRE EN SCÈNE L’ESPÈCE HUMAINE
« Il faudrait beaucoup d’artifice pour faire passer une parcelle de vérité.
C’est qu’au détenu, sa propre expérience se révèle pour la première fois, comme détachée de lui. Il sent déjà surgir le sentiment qu’il est en proie à une sorte de connaissance infinie, intransmissible. »
Qui parle ?
Une femme apparaît, sort du noir, de la nuit des temps, dans un espace indéfini.
Ce n’est pas un personnage de théâtre car ce n’est pas une fiction.
Long manteau noir, voyageuse sans bagage autre que des mots, elle semble hantée par une histoire ; celle d’un homme, un résistant, un intellectuel des années quarante, Robert Antelme.
Elle visite son expérience vécue aux frontières de l’humain, comme elle ruminerait un récit familial, répété mille fois, ressassé, en boucle, indéfiniment.
Elle s’y livre, comme elle aurait pu se rendre sur les lieux mémoriaux, pour prier.
Et son être entier est saisit. Par une alchimie de la chair et de la littérature, son corps éprouve, passe une épreuve, mais que peut-elle ressentir ? Le froid, la faim, la souffrance, l’humiliation, l’anéantissement, elle ne les ressent évidemment pas. Elle est submergée par des émotions mais ce ne sont pas celles de Robert Antelme.
Que cherche-t-elle ? Transmettre, bien sûr. Mais il y a autre chose, de plus intime. Elle vient s’offrir. A quoi exactement ? Elle voudrait peut-être, dans un mouvement impossible et malgré le coût, absorber l’horreur et transformer la souffrance. Offrir son propre visage au visage du déporté, lui redonner un visage, une voix. Un souffle. La vie.
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L’Espèce humaine
d’après « L’Espèce humaine » de Robert Antelme
éditions Gallimard
Adaptation et interprétation
Anne Coutureau
Mise en scène et régie générale
Patrice Le Cadre
Création sonore
Jean-Noël Yven
Production Théâtre vivant
Avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
En co-production avec C’est ce qu’on va voir
Diffusion
Emmanuelle Dandrel
emma.dandrel@gmail.com
06 62 16 98 27
Presse
Lynda Mihoub
06 60 37 36 27
Prochaines représentations
21 et 22 mars 2025 à 20h
La Station Théâtre (Rennes)
29 avril 2025 à 20h30
A Cresco, Saint-Mandé
Représentations passées
6 juin 2024
Mémorial National de la prison de Montluc
du 7 au 29 juillet 2023
au Théâtre des Trois Soleils
à Avignon
du 5 au 15 janvier 2023
au Théâtre de L’Épée de Bois – Cartoucherie de Vincennes
Robert Antelme nait en 1917 en Corse. Il fait des études de droit à Paris. En 1936, il rencontre Marguerite Duras qui devint sa femme en septembre 1939. Ils divorceront en 1947. Le couple emménage, en 1943, au 5 rue Saint-Benoît, à Saint-Germain-des-Prés, une adresse célèbre fréquentée par Dionys Mascolo, Edgar Morin, Georges Semprun, Georges Bataille, Maurice Blanchot, Maurice Merleau-Ponty, Clara Malraux, Francis Ponge, Gaston Gallimard, Claude Roy, Elio Vittorini, Raymond Queneau et bien d’autres… Une adresse où se nouèrent, dans un même engagement politique clandestin, des liens forts, sous l’Occupation.
Il entre dans la Résistance dans le réseau dirigé par François Mitterrand, à l’âge de 26 ans. Arrêté par la Gestapo en juin 1944, il est emprisonné à Fresnes puis déporté à Buchenwald avant de rejoindre le kommando de Gandersheim puis Dachau à la fin de la guerre. Il est libéré le 29 avril 1945, à la limite de l’épuisement.
De retour en France, il cherche aussitôt à tirer de sa détention dans les camps de concentration un récit qui, au-delà d’un témoignage, constituera une réflexion sur la nature profonde de l’humanité ; tel est le propos de l’Espèce humaine, publié en 1947.
Après la guerre, il continue un travail discret dans les milieux littéraires, collabore aux Temps modernes et milite au Parti communiste français. Il occupera ensuite un emploi de lecteur chez Gallimard.
Il meurt le 26 octobre 1990, à Paris.
Robert Antelme n’écrira jamais d’autre livre. Malgré les éloges et les honneurs, L’Espèce humaine restera l’œuvre unique d’une vie.
« C’est parce que nous sommes des hommes comme eux que les SS seront en définitive impuissants devant nous. C’est parce qu’ils auront tenté de mettre en cause l’unité de cette espèce qu’ils seront finalement écrasés. » extrait de L’Espèce humaine.
Avec L’Espèce humaine, Robert Antelme pousse à sa limite, la réflexion sur la volonté exterminatrice des SS. Il met en lumière ce paradoxe qui finit par avoir raison de l’entreprise des nazis : en cherchant à nier l’humanité des déportés et à prouver leur supériorité sur les autres hommes, les SS aboutirent à l’inverse à montrer la commune appartenance des bourreaux et des victimes à une seule espèce.
Message à la fois intérieur et politique, L’Espèce humaine dépasse sa vocation de témoignage pour se constituer en méditation sur l’humanité réelle au paroxysme des camps. Il ne s’agit pas seulement des Juifs et des nazis, de l’Europe et du IIIème Reich, des années 30-40, il s’agit de l’espèce humaine, de son intégrité, ici et maintenant.
En ce sens, L’Espèce humaine est un livre unique, d’une élévation de pensée absolue et d’une actualité redoutable.
Car l’unité de l’espèce est à nouveau remise en cause.
Un nouveau temps s’ouvre, on annonce de grands changements : mouvements de populations, rationnement des énergies, sacrifices pour tous. Ces sombres perspectives font puissamment ressurgir le réflexe enfoui mais jamais très loin, du repli sur soi qui nourrit les nationalismes extrêmes et toutes les formes de racisme. Dresser des murs, établir des quotas, organiser des tris humains, savoir qui peut être sauvé, qui peut entrer sur le territoire, etc. ; de la préférence à la hiérarchie, il n’y a qu’un pas.
L’étonnant dans le rapport que Robert Antelme nous livre sur le quotidien des camps, ce n’est pas seulement que les détenus, dans leur long anéantissement, au paroxysme de la déchéance, et même privés de leur identité propre, aient tout-de-même conservé leur humanité mais aussi que les nazis aient cru, jusqu’au bout à leur propre mythe. Comment est-il possible de croire à ce point qu’un homme puisse être « autre chose » qu’un homme ? Sur quels fondements archaïques se construit ce type de croyance ? Quelle fable « géniale » a-t-il fallu imaginer pour convaincre un peuple entier qu’il avait le droit de disposer d’un autre peuple ?
L’expérience historique ultime qu’est le camp de concentration est aussi, comme tout système d’exploitation ou d’asservissement, le prolongement d’idéologies, de visions de la relation de l’homme à l’homme.
Il sera trop tard pour se le rappeler quand le pire sera arrivé ; serait-il possible d’élaborer en amont, une réflexion, une vision de l’humanité fondée sur le destin commun des peuples pour éviter le pire ? Pour éviter que nous n’arrivions plus à nous reconnaître dans le visage de l’autre ?
C’est cette rupture absolue, absolument dérangeante, que Robert Antelme nous invite à interroger.
« Mais leur comportement et notre situation ne sont que le grossissement, la caricature extrême où personne ne veut, ni ne peut sans doute se reconnaître — de comportements, de situations qui sont dans le monde et qui sont même cet ancien «monde véritable » auquel nous rêvons. Tout se passe effectivement là-bas comme s’il y avait des espèces — ou plus exactement comme si l’appartenance à l’espèce n’était pas sûre, comme si l’on pouvait y entrer et en sortir, n’y être qu’à demi ou y parvenir pleinement, ou n’y jamais parvenir même au prix de générations —, la division en races ou en classes étant le canon de l’espèce et entretenant l’axiome toujours prêt, la ligne ultime de défense : « Ce ne sont pas des gens comme nous. » extrait de L’Espèce humaine.
« L’Espèce humaine était le premier, je dirai même le seul, livre qui fût au niveau de l’humanité, au niveau de l’expérience nue, vécue et exprimée avec les mots les plus simples et les plus adéquats qui soient.
De ce fait-là, ce livre qui dans un sens était de l’anti-littérature, à juste titre parce qu’il ne voulait pas faire de la littérature sur la concentration, était un livre de pure littérature, c’est-à-dire qu’on ne pouvait plus rien écrire d’autre. »
Edgar Morin
« Cette transformation d’une expérience en langage, cette relation possible entre notre sensibilité et un univers qui l’annihile, apparaissent aujourd’hui comme l’exemple le plus parfait, dans la production française contemporaine, de ce que peut la littérature. »
Georges Perec
« C’est un des livres les plus élémentaires au sens radical, au sens des éléments de la vie. C’est un des livres où, avec cette vie, à partir de cette vie dépouillée de tout ce qui en fait en apparence le prix, le charme, le bonheur ou la possibilité de vivre, tout simplement, il déduit tout, il déduit l’essentiel. »
Claude Roy
Extrait
« Tout se passe dans le monde comme s’il y avait des espèces – ou plus exactement comme si l’appartenance à l’espèce n’était pas sûre, comme si l’on pouvait y entrer et en sortir, ni être qu’à demi ou y parvenir pleinement, ou n’y jamais parvenir même au prix de générations –, la division en races ou en classes étant le canon de l’espèce et entretenant l’axiome toujours prêt, la ligne ultime de défense : « Ce ne sont pas des gens comme nous. » (…)
Et si nous pensons alors cette chose qui, d’ici, est certainement la chose la plus considérable que l’on puisse penser : «les SS ne sont que des hommes comme nous» ; si, entre les SS et nous – c’est à dire dans le moment le plus fort de distance entre les êtres, dans le moment où la limite de l’asservissement des uns et la limite de la puissance des autres semblent devoir se figer dans un rapport surnaturel – nous ne pouvons apercevoir aucune différence substantielle en face de la nature, et en face de la mort, nous sommes obligés de dire qu’il n’y a qu’une espèce humaine. »
Extrait
« Quand Gaston rentrait au block, souvent il avait à peine la force de boire sa soupe et aussitôt il allait s’étendre sur la paillasse et ses yeux se fermaient. Pourtant, la bête de somme qu’ils en avaient fait, ils n’avaient pas pu l’empêcher de penser en piochant dans la colline, ni de parler lourdement avec des mots qui restaient longtemps dans les oreilles.
Il n’était pas seul dans le tunnel; il y en avait d’autres qui piochaient à côté de lui et qui charriaient la terre et qui, comme lui, le matin, avaient quand même un peu plus de force que le soir. Le contremaître civil pouvait promener dans le tunnel sa capote de futur Volksturm et sa petite moustache noire et gueuler et pousser le travail, il ne pouvait pas empêcher les mots de passer d’un homme à l’autre.
Peu de mots, d’ailleurs; ce n’était pas une conversation que ces hommes tenaient, parce que c’était trop fatiguant de tenir une véritable conversation. Il fallait faire tenir ce qu’on avait à dire en peu de mots.
Gaston devait dire ceci : – Dimanche, il faudra faire quelque chose, on ne peut pas rester comme ça. Il faut sortir de la faim. Il faut parler aux types. Il y en a qui dégringolent, qui s’abandonnent, ils se laissent crever. Il y en a même qui ont oublié pour quoi ils sont là. Il faut parler.
Ça se passait dans le tunnel, et ça se disait de bête de somme à bête de somme. Ainsi, un langage se tramait, qui n’était plus celui de l’injure ou de l’éructation du ventre, qui n’était pas non plus les aboiements des chiens autour du baquet de rab. Celui-là creusait une distance entre l’homme et la terre boueuse et jaune, le faisait distinct, non plus enfoui en elle mais maître d’elle, maître aussi de s’arracher à la poche vide du ventre. Au cœur de la mine, dans le corps courbé, dans la tête défigurée, le monde s’ouvrait. »
« Anne Coutureau pose ses paroles délicatement dans un halo de lumière blafarde. Dans la plus grande détresse se manifeste la possibilité inouïe de proclamer la faculté de s’opposer au pouvoir de destruction. L’interprétation est sobre, juste, habitée.
En dépit des humiliations et des abjections subies, peut être proclamée la valeur de l’humain dans l’universel qui peut contrecarrer la prétention insensée à destituer notre espèce de la communauté qui la fonde. » Christophe Giolito – LE LITTÉRAIRE
« Un texte brûlant, d’une utilité toujours absolue. » Gérald Rossi – L’HUMANITÉ
« Un texte immense et une interprétation magistrale qui laissent sans voix, pour une pièce nécessaire, bouleversante. » Philippe HUGOT – BAZ’ART
« Anne Coutureau s’arroge le témoignage de Robert Antelme. Dans un phrasé à l’écart des affects, elle donne à entendre cette parole documentaire, sommet d’anti-littérature. Mesurés, précis, des contours de lumière nous plongent en immersion, auprès de cet être, prisonnier des recoins les plus sombres de l’âme humaine.
A l’heure du réveil des nationalismes, au moment où les canons tonnent à nouveau sur le vieux continent, Robert Antelme retrouve, par la probité de son interprète, un accent qui sonne comme un coup de semonce. » Michel Flandrin
« C’est glauque – forcément ! – malaisant mais, oserais-je le dire, essentiel et c’est porté avec une telle véracité, une telle justesse, une telle puissance par Anne Coutureau – merveilleusement dirigée par Patrice Le Cadre – que, comme elle, on ne saurait en sortir indemne. »Patrick Adler – TATOUVU
« L’œuvre majeure et unique de Robert Antelme. L’actrice sublime, magnifie la parole d’un détenu qui veut rester digne et lucide jusqu’au bout. Anne Coutureau est poignante dans ce récit historique. Un chef-d’œuvre théâtral. A voir absolument. » Geneviève Coulomb – SUDART
« La performance de la comédienne est exceptionnelle. On ressort bouleversé grâce à la mise en scène sensible, dépourvue de décor. Anne Coutureau livre une prestation digne des plus grandes. » AVIGNON A L’UNISSON
« Anne Coutureau est magnifique de justesse, d’émotion, de force.
Un ange blond dans le noir sidéral. » Mireille Hurlin – L’ÉCHO DU MARDI
» Visage mangé par des yeux immenses, intenses, la comédienne s’exprime avec simplicité et droiture pour ce texte d’envergure. » Béatrice Chaland – LE RIDEAU ROUGE
« Sur le plateau nu, Anne Coutureau s’empare des mots de l’auteur dans leur universelle amplitude, en un acte fort de transmission d’une expérience d’une extrême cruauté et d’une pensée qui ne renonce pas à sa conscience irréductible. Comme une sorte de fantôme sans âge, de gardienne universelle d’une mémoire meurtrie, la comédienne porte une narration habitée.Sans jamais jouer sur l’émotion, s’appuyant seulement sur les mots, sur elle-même et sa profonde affinité avec ce texte, Anne Coutureau fait résonner le récit dans sa dimension concrète, physique, mais aussi philosophique montrant le pouvoir d’un visage et d’un corps qui parlent, le pouvoir de l’acteur, humain et sublime.» Agnès Santi – LA TERRASSE
« Anne Coutureau s’est emparée avec une grande intelligence de ce texte puissant, son adaptation est exemplaire.
Le choix d’une comédienne pour faire entendre une voix d’homme redit que l’espèce humaine est un tout, composé de masculin et de féminin.
Son jeu est d’une droiture exemplaire. Le pouvoir de l’art dramatique sur les mots et les sentiments trouve ici tout son sens. C’est prodigieux.» Marie-Céline Nivière – L’ŒIL D’OLIVIER
« Un moment de théâtre émouvant, quand l’écoute de la salle est absolue, face à la pudeur superbe et à la noblesse d’une comédienne qui s’engage loin dans l’exploration des méandres existentiels. » Véronique Hotte – HOTTELLO
« Anne Coutureau accorde son supplément d’âme au témoignage de Robert Antelme, et en livre une bouleversante version qui en présente toute la complexité. Avec une sobriété remarquable, elle escorte le personnage dans son apprentissage douloureux de l’humanité, sur ce chemin de croix où le crucifié se retrouve seul, et où l’affliction n’est pas de mise. » Sarah Franck – ARTS-CHIPEL
« Une interprétation habitée. Anne Coutureau s’empare de ce rôle avec toute la pudeur et la délicatesse qu’il réclame. Sur un plateau dépouillé, elle transmet, sans voyeurisme aucun, ce témoignage fort et la réflexion profonde qui en émane, sans excès ni fioriture. » Mélina Hoffmann – L’INFO TOUT COURT
« Anne Coutureau, incarne Robert Antelme, s’empare de ses mots qui résonnent étrangement en nous alors que l’on entend chaque jour, si près le bruit des bottes… » Laurent Le Vaguerèse – ŒDIPE.ORG
Le spectacle est disponible.
Durée : 1h15
Montant d’une cession : 2.900€
La Compagnie Théâtre vivant n’est pas soumise à la TVA
MISE EN SCÈNE ET SCÉNOGRAPHIE
Le spectacle L’Espèce humaine est pensé pour s’adapter à tous les espaces, intérieurs ou extérieurs. Ce seule-en-scène sans décor propose une forme particulièrement poreuse aux espaces qui l’accueillent : la lumière, le son et le jeu de l’actrice sont des éléments souples et mouvants qui vont chercher la meilleure adéquation entre le lieu et le texte.
La mise en scène a vu le jour au Théâtre du Nord-Ouest, boite noire aux rues profondes, où les sources des projecteurs étant cachées, la lumière semblait jaillir d’un hors champ ouvert sur un vaste imaginaire.
Puis le spectacle s’est posé au Théâtre de L’Épée de Bois à la Cartoucherie de Vincennes dans sa majestueuse salle en pierre de 300 places : 18 mètres d’ouverture et 14 de profondeur, 8 mètres de hauteur, aucune draperie, un mur de pierres, des rails au sol. La scénographie s’y est déployée de manière spectaculaire : des images, des ombres, des flaques de couleur, suggérant des atmosphères diverses d’une séquence à l’autre, une musique quadriphonique, un jeu déployé et projeté vers le public.
Au Festival d’Avignon 2023, dans la salle 2 du Théâtre Les Trois Soleils, 6 mètres par 5, et qui accueille 72 spectateurs, la mise en scène se resserre autour du jeu. La lumière plus intime et la musique traitée comme un écho, viendront accompagner cette plongée dans l’intériorité de l’actrice.
ACCOMPAGNEMENT AUTOUR DU SPECTACLE
Par son sujet, le spectacle ouvre un riche horizon de perspectives : le nazisme et les camps bien sûr, la Seconde Guerre Mondiale et l’histoire de l’Europe, la Résistance, mais il invite également à réfléchir sur le témoignage et la transmission, la mémoire, la littérature même, son pouvoir, ses limites, ses missions, etc.
Autant de sujets susceptibles d’intéresser tous les publics, et particulièrement le public scolaire.
Soit par besoin de contextualiser le récit de Robert Antelme, soit par désir de prolonger et d’enrichir l’expérience artistique, nous proposons des échanges avec les spectateurs.
Le bord de scène, formule légère et accessible, présente l’avantage de donner la parole à tous mais nous pouvons imaginer maintes autres formes basées sur la rencontre et l’échange. En amont avec une visite aux élèves sur leur lieu de scolarité, des ateliers de théâtre, ou en aval avec une conférence animée par une personnalité spécialiste de l’Histoire, ou de la littérature concentrationnaire par exemple.
Nous sommes ouverts à toute idée à élaborer avec l’équipe d’accueil et les structures partenaires.
LIEUX DE MÉMOIRE, MUSÉES, CENTRES PÉNITENTIAIRES, ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES…
Merci de prendre contact avec Claire Joly : 07 60 30 74 28 / theatrevivant1@gmail.com